18 août 2012

INTRODUCTION


J’étais diplômé,  je venais juste d’avoir 23 ans, il était donc temps pour moi de commencer à porter la cravate et à donner la patte. Les possibilités sans avenir qui s’offrait à moi me répugnaient. L’option d’un job dans un cubicule qui ne procure aucune fierté ni reconnaissance semblait mener inévitablement vers une vie longue et ennuyeuse ou vers la dépression. L’option de retourner me faire laver le cerveau sur le banc d’école me semblait complètement absurde.

Je réalise alors que tout ce temps passé à l’école ne m’a préparé qu’à remplir des rapports dont je comprenais mal le sens profond, à tasser des papiers de droite à gauche, à régler des problèmes informatiques, à me dépêcher et à dire oui monsieur. Je n’avais pas de chaines aux pieds mais j’en étais pas moins un esclave.

Après une peu moins d’un an dans l’univers merdique des bureaucrates, j’ai commencé à penser différemment. Je devenais de plus en plus nonchalant, je m’isolais dans mon cubicule et j’évitais mes collègues, je prenais du retard et j’en avais rien à foutre les dossiers s’empilaient sur mon bureau. Jusqu’au jour ou le patron me demanda avec un air grave de cesser de porter le jeans au travail. C’était la goute de trop, c’était aussi la dernière fois qu’on s’est vu.

Je me suis évadé et avec mes économies je me suis acheté un allez-simple pour San José, Costa Rica. Je suis parti sans plan, non pas parce que jetait trop con pour en faire un, mais mon but étant de me rapprocher le plus possible de mon idéal de liberté, un plan aurait tout gâché.

C’est le 18 février que je quitte Newark en direction de l’inconnu avec un esprit clair, aucun plan, un peu d’argent, un passeport et tout mon temps devant moi. J’avais fini de me pressé, ma vie de machine était terminée. Sans même que je le sache, mon projet tour du monde venait de commencer.

Parce que le temps est la vie et que la vie est un art, le voyage est devenu mon art. Je chercherai à partir de ce jour les endroits ou le temps est agréable et la vie poétique…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire